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Un cas de harcèlement moral au travail. Décryptage.

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Nous pourrons voir dans ce premier cas, à la fois l’impact que va avoir le harcèlement vécu par la jeune collaboratrice au sein de son service mais aussi l’impact que celui-ci va engendrer au sein de l’équipe.

● Un début prometteur.

Sarah, une jeune collaboratrice de 23 ans, nous partage son vécu lors de ses débuts au sein de l’administration publique belge où elle travaillait depuis un an et demi. Elle explique qu’elle travaillait dans une équipe de 6 personnes et que globalement l’ambiance était agréable et qu'il faisait bon y travailler.
Pourtant au bout de 9 mois dans l’entreprise, tout a changé. Elle fut victime de harcèlement par l’un de ses collègues, un homme dans la quarantaine, avec qui elle travaillait régulièrement et qui la connaissait bien. Le fait que Sarah connaissait bien son harceleur est une chose importante à noter, car dans la majorité des cas, les personnes victimes de harcèlement connaissent bien les personnes qui les font souffrir. Il ne faut pas se méfier de tout le monde ou se distancier de manière trop forte, mais il est important de ne pas confondre la proximité et le harcèlement. Notre application dédiée pose bien toutes ces limites en montrant de nombreux cas.

● Comportements inappropriés & hiérarchie.

Au cours des différents mois, Sarah eut les preuves flagrantes, et cela à plusieurs reprises, que son collègue avait un comportement plus que problématique et non professionnel dans le cadre de leur travail. Elle a pris l’initiative d’en discuter avec lui d’abord mais cet échange n’a pas changé grand-chose et elle en a donc discuté avec sa chef de service en pensant que celle-ci l'aiderait.
Il y eut une rencontre organisée entre son collègue et un responsable de service et le retour de sa chef de service fut le suivant : « Tu as été un peu vite (beaucoup de bruit pour rien), tu as fait une erreur de jeunesse ». C’est une phrase qui marquera Sarah, par le manque d'intérêt de l’administration face au comportement peu moral de son collègue mais aussi par rapport à la remise en question de son acte, comme si ses dires étaient infondés.
Faudrait-il alors ne rien dire lorsque l’on voit ou que l’on subit un harcèlement moral ?

● Impact sur l’équipe.

Le fait que Sarah soit partie parler à l’administration changea grandement l’ambiance entre son collègue et elle mais aussi au sein de l’équipe. La chef du service finit par demander une discussion à trois (elle, le collègue et Sarah) afin de clore l’histoire.

Cependant lors de cet entretien, son collègue lui hurla dessus en lui disant qu’elle l’avait trahi et qu’elle avait de la chance qu’il se soit calmé avec les années et qu’elle avait intérêt à rester à l’écart si elle ne voulait pas de représailles. Sa chef de service ne dît rien et ne fît rien pour arrêter ce comportement agressif.

Après cela, l’homme se met en congé maladie et Sarah ne vit plus alors son collègue pendant quelque temps. Mais malgré la distance, Sarah reçut des messages de menace de la part de son collègue via les réseaux sociaux. Ce dernier la menaçait en lui disant qu’elle n’avait pas intérêt à chercher de l’aide extérieure parce qu’il ne tolérerait pas cette insertion dans sa vie et que dans tous les cas, c’était elle qui était en tort dans cette histoire.

Elle en parla plusieurs fois à sa chef, mais celle-ci ne faisait rien malgré les demandes de Sarah. Le comportement de son collègue avait tout de même fini par alerter certaines personnes qui demandèrent à la chef de service si le « harceleur » pouvait changer de service mais la chef refusa. Cela impactera énormément Sarah sur son travail en particulier lorsqu’elle fut nommée responsable d’équipe, car son collègue ne l’écoutait absolument pas et partait même plus tôt du travail.
Sarah subira seule ce harcèlement permanent et le manque de considération de la part de son administration pendant plus de 4 mois. Malheureusement, comme beaucoup de personnes, Sarah fut affectée psychologiquement et physiquement.

● Impact physique et psychologique.

Le harcèlement quel qu’il soit a un lourd impact sur la vie des personnes qui en sont victimes. Ses impacts sont multiples et ils se développent petit à petit sans vraiment que l’on s’en rende compte.

Après avoir subi le comportement intolérable de son collègue et de feindre le fait de gérer la situation, Sarah finit par tomber malade, et par perdre finalement plus de six kilos en deux mois.

● Prise de conscience.

Cependant, Sarah a compris l’impact réel de ce harcèlement seulement lorsqu’en allant chez le médecin celui-ci lui expliqua qu’elle n’était pas malade. Elle parla alors de son travail et de cette situation de harcèlement pour la première fois à quelqu’un d’extérieur à l’entreprise. Elle accepta alors un mois d’arrêt de travail pour pouvoir travailler sur elle-même et s'éloigner de l’encadrement nocif qui l'emmenait doucement vers un état de dépression.

Sarah ne sortait plus autant, ne prenait plus de plaisir à travailler avec son équipe et s’isolait beaucoup. De même, les réseaux avaient pris pour elle une toute autre dimension avec le cyberharcèlement permanent avec lequel elle vivait.

● Et après ?

Par la suite, Sarah décida d’écouter son médecin et d’aller consulter une psychologue pour l’aider à parler de cette situation et à s'en sortir.

C’est en étant amené à faire ce travail sur soi et par le fait de devoir en parler avec une personne extérieure, que Sarah va prendre conscience de la minimisation de la situation à la fois pour elle-même mais pour l’entreprise. Cette thérapie va remettre en question sa place dans l’entreprise (elle ne veut pas revivre ce genre de situation) et lui permettre de comprendre que cette situation n’était pas sa faute.
Elle expliquera aussi que ce harcèlement a changé sa vision de l’entreprise et lui a fait perdre son envie de travailler en équipe et a créé un certain mépris pour les administrations.

Il a fallu du temps et de l'accompagnement pour que Sarah puisse retrouver confiance en elle et se sentir de nouveau bien. Et elle a fini avec le temps par trouver une entreprise dans laquelle elle est respectée et où, bien plus important encore, tout le monde prend soin d’écouter ce que les autres ont à dire.

Ce cas met bien en avant l’importance qu’il y a de parler de ce genre de situation et non pas simplement dans le cadre même de son travail mais auprès de son entourage et de chercher de l’aide pour s’en sortir. Il ne faut absolument pas accumuler ce stress et cette angoisse vécue, il est donc essentiel d’avoir une personne externe avec qui pouvoir échanger ou aller voir un spécialiste si besoin.

C’est pourquoi nous avons développé une application facile pour engager l’ensemble des effectifs d’une entreprise et créé également un Le label Link Intelligence®.

Le label offre la possibilité de communiquer sur cet engagement de l’entreprise pour ses salariés et autres parties prenantes.
→ L’assurance d’un dispositif de prévention obligatoire bien adopté et respecté
→ Un label qui renforce la marque employeur sur les questions de civisme et prémunit des risques psycho-sociaux.

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